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Ça revient tous les ans, mais pourquoi ?

Tous les ans et à la même période, les rayons sont envahis par des centaines de bouteilles de vin qui portent pourtant toute la même appellation : le Beaujolais nouveau ! Pourquoi tant de fêtes autour de ce vin ? Quelle histoire se cache derrière cette sortie annuelle ? Nous allons tout vous expliquer ! Après tout, qui ne rêve pas de pouvoir raconter une ou deux anecdotes intéressantes lors d’une soirée amicale ? Alors lisez bien, vous aurez de quoi épater vos amis !

 

Un peu d’histoire

Tout commence en 1951, lorsque les domaines sont autorisés à mettre en vente leur vin d’appellation d’origine avant le 15 décembre. Pour cela, les vins devront porter la mention « nouveau » pour passer outre cette interdiction.

Pourquoi cette date ?

À l’origine, les vins étaient commercialisés sans date fixe. Puis en 1967, la date du 15 novembre fut établie comme la sortie officielle du Beaujolais Nouveau. Cette date ne convenait pas à tous car elle était trop proche du 11 novembre et tombait parfois un week-end, ce qui n’était pas un avantage pour la vente. Ainsi, en 1985, le troisième jeudi du mois fut fixé comme date officielle de la sortie de ce vin primeur.

Une appellation « nouvelle » 

Eh oui, comme nous vous l’avons expliqué plus haut, les vins pouvaient être mis en vente avant le 15 décembre uniquement s’ils possédaient le terme « Nouveau » sur la bouteille. Les domaines ont l’obligation de faire apparaître ce mot sur tous les vins d’appellation d’origine protégé ou contrôlé (AOP ou AOC) qu’ils veulent vendre avant la date autorisée. Il est aussi possible de parler de vin primeur puisque le terme est utilisé pour parler d’un vin mis en bouteille avant le printemps suivant. Nous pouvons donc parler d’un vin nouveau et primeur ! Attention à ne pas confondre avec le vin vendu en primeur (qui est un vin payé partiellement mais à récupérer seulement 2 ou 3 ans plus tard).

Seulement en France ?

Si tous les français (ou presque) connaissent le Beaujolais Nouveau, la France n’est pas la seule à fêter cette arrivée. En effet, le Beaujolais Nouveau s’exporte à l’étranger et certains pays en sont très friands. Si depuis une dizaine d’années, les ventes sont en diminution en France, elles sont en plein boom au Japon par exemple. C’est un vin qui se retrouve également aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en moindre mesure, au Canada. Sur 55 millions de bouteilles produites, entre 40% et 50% sont vendus à l’export !

Pour la petite anecdote, le Japon peut profiter du Beaujolais Nouveau avant nous et pour cause : le décalage horaire leur permet de débuter la journée du 15 novembre alors qu’il est à peine 16h chez nous (heure d’hiver). La coutume, pour célébrer l’arrivée du ledit vin, serait d’ailleurs de se baigner dans des bains chauds de Beaujolais ! À quand cela en France ?

 

Comment est-ce fabriqué ?

Si le vin peut être vendu quelques semaines après les vendanges, c’est parce que lors de la conception, rien n’est laissé au hasard ! Il faut tout d’abord savoir que le Beaujolais est réalisé à partir d’un seul et unique cépage : le gamay noir à jus blanc. Cette espèce à la particularité de pouvoir se vinifier très rapidement, notamment grâce à la macération carbonique.

Macération quoi ?

La macération carbonique est une méthode de fermentation très rapide, qui dure entre 4 et 10 jours. Elle nécessite une préparation en amont particulière : le raisin récolté doit avoir été vendangé à la main car les baies doivent être intactes et il est impératif de retrouver également la rafle, il faut donc cueillir la grappe entière. Une fois la récolte effectuée, le tout est versé dans une cuve hermétique qui est chauffée et saturée en CO2. Les grappes au fond de la cuve vont être écrasées par celles du dessus et ainsi libéré du gaz carbonique. Cela va permettre de créer une fermentation intracellulaire (à l’intérieur de la baie) qui produira alors le Beaujolais Nouveau tel que nous le connaissons : une robe brillante, une légère acidité et des arômes de fruits rouges très présents. Cette méthode n’est valable que pour de petites quantités de raisins.

Pour une plus grande masse de récolte, il faut se diriger vers la macération semi-carbonique, qui est spécifique au Beaujolais. Partant sur le même principe que la macération carbonique, la grappe est placée dans une cuve qui n’est pas hermétique, l’échange de CO2 se fait donc naturellement. La durée de macération dure entre 10 et 20 jours.

Depuis 2008, une nouvelle technique a été conçu : l’inversion thermique. Ce procédé est idéal pour les macérations courtes. Il s’agit de chauffer les grappes à environ 35° puis d’insérer les levures (la température ne doit pas dépasser les 40°). Cette chaleur doit être conservée durant 3 jours avant d’être abaissé à 27°. Cette technique, parfaitement adaptée pour le gamay, permet de conserver les qualités gustatives du vin.

La conservation

Le Beaujolais Nouveau n’est pas un vin de garde. C’est-à-dire qu’il n’est pas conçu pour se conserver durant de nombreuses années. L’idéal est de le boire dans les 6 mois qui suivent sa mise en bouteilles. Inutile, donc, de penser l’acheter pour le boire l’année prochaine, il ne pourra se conserver aussi longtemps, ou du moins, vous ne retrouverez plus le goût de fruits rouges propres au Beaujolais Nouveau.

 

Avec toutes ces informations, vous ne pourrez plus dire que vous ne connaissez pas le Beaujolais Nouveau ! Il ne vous reste plus qu’à attendre le 15 pour pouvoir déguster cette nouvelle cuvée tout en épatant vos amis !

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