Angélique de Monbousquet - Saint-Emilion Grand Cru 2021
C'est au 19ème que le Château Monbousquet s'agrandit pour atteindre son aire actuelle d'une trentaine d'hectares, grâce à des rachats successifs par le Comte Vassel-Montviel. Gérard Perse, propriétaire entre autres des Châteaux Pavie, Pavie Decesse et Bellevue-Mondotte, rachète Château Monbousquet en 1993, Saint-emilion Grand Cru. Le Château Monbousquet, qui s'inscrivait autrefois dans le milieu de gamme des grands vins de Saint-Emilion, produisant des vins plaisants et commerciaux mais sans véritable caractère, est devenu un cru de tout premier ordre sous la houlette de Gérard Perse qui a repris la propriété en 1993. Celui-ci s'est immédiatement attelé à la complète rénovation des chais et s'est attaché les services de Michel Rolland pour produire l'un des Saint-Emilion les plus concentrés et riches qui soient.
Le terroir de Monbousquet est vraiment exceptionnel, avec sa majorité de graves chaudes et profondes dans la partie sud et ses terrains sablo-argileux au nord. A l’image de Cheval Blanc et de Figeac, Château Monbousquet présente en effet la caractéristique de posséder des sols en grande partie graveleux, et donc chauds, où les cabernets relativement tardifs mûrissent parfaitement. Cette donnée naturelle explique la proportion particulièrement importante de ces derniers dans l’encépagement global. La propriété a été drainée en 1998. Le drainage se situe à 2,40m de profondeur. L’ensemble du vignoble est établi sur des formations quaternaires alluviales, qui restent difficile à dater. Néanmoins, les dépôts de grave datent vraisemblablement en moyenne entre 10 000 et 700 000 ans. Des argiles et une veine de crasse de fer complètent le terroir.
Robert Parker dit de ce vin qu'il est « l'un des rouges les plus séduisants et les plus luxuriants de la région ». Il faut dire que la base de terroir, riche et hétérogène (sol sableux, sablo-graveleux, sablo-argileux), constituait une base de travail intéressante. Mais c'est surtout le travail du nouveau propriétaire et de ses équipes, et des rendements réduits à moins de 30hl/ha, qui ont permis au Château Monbousquet de devenir une véritable étoile de Saint-Emilion. A noter que le Château Monbousquet produit un joli second vin, d'un excellent rapport qualité/prix, l'Angélique de Monbousquet mais également, en faible quantité, un grand vin blanc dans l'appellation Bordeaux, son propriétaire voulant prouver qu'il était possible de produire un grand vin blanc sec sur les terroirs de Saint-Emilion.