Evangile - Pomerol 2004
Château L'Evangile a vu le jour au milieu du XVIIIème siècle sous le nom de "Fazilleau". Début XIXème, la famille l’Eglise, qui l’a constitué, le vend à un avocat nommé Isambert qui le rebaptise alors "L’Evangile". Il atteint alors une taille de 13 ha proche de la taille d’aujourd’hui. En 1862, il passe aux mains de Paul Chaperon qui fait construire le château actuel et assied la réputation du cru qui est mentionné comme "premier cru de Pomerol" dans la 2ème édition du "Cocks & Féret" de 1868. Il reste dans la famille Chaperon et celle de ses héritiers Ducasse jusqu’en 1990, date à laquelle il est acquis par le Baron Eric de Rothschild. Tournant majeur car le domaine peut alors bénéficier d’investissements importants et de la compétence technique des équipes des Domaines Baron de Rothschild dirigées aujourd’hui par Charles Chevallier, assisté localement par Jean-Pascal Vazart. Dans une démarche purement qualitative, un second vin est créé et, en 2004, un nouveau cuvier et un nouveau chai souterrains sont mis en service pour permettre une vinification strictement parcellaire.
Les vins de Château L’Évangile sont décrits dans une ancienne édition des « Grands vins de Bordeaux » comme « des vins pleins, élégants, dotés d’un bouquet et d’une finesse incomparables ». Les vendanges sont manuelles en cagettes. Grâce au nouveau cuvier inauguré en 2004, la vinification peut se faire en respectant les individualités de chaque parcelle. Elle est conduite en petites cuves en béton thermorégulées et de tailles diverses adaptées à celles des parcelles. Une sélection sévère est faite pour retenir les cuvées destinées à l’assemblage du grand vin. Classé parmi les tous meilleurs Pomerol, après Pétrus, Trotanoy et La Conseillante, en progrès constant depuis 15 ans, le vin très séduisant, allie profondeur et complexité. Le bouquet est particulièrement expressif et la finale d’une grande douceur. La production annuelle totale (grand vin et second) est d’environ 60.000 bouteilles. La commercialisation est faite par le négoce de la place de Bordeaux.