Pavie Decesse - Saint-Emilion Grand Cru 2011
Dans l'ombre portée de son glorieux aîné qu'il domine néanmoins de toute sa hauteur, situé sur le plateau calcaire de Saint-Emilion, le Château Pavie-Decesse, acheté par Gérard Perse en 1997, un an avant le Château Pavie, est l'un de ces « happy few » qui appartiennent au peloton de tête des Grands Crus Classé de Saint-Emilion. Traité avec les mêmes égards que son aîné dont il partage pour l'essentiel le terroir, Pavie-Decesse possède aujourd'hui, comme l'atteste la constance de sa production, tous les atouts d'un « Grand ».
L'histoire du Château Pavie-Decesse est indissociable de celle du Château Pavie, dont l'origine viticole remonte au IVème siècle. Situé sur le plateau calcaire de Saint-Emilion, le premier fait en effet partie intégrante du second jusqu'à la fin du XIXème siècle, époque à laquelle Ferdinand Bouffard, propriétaire de Pavie depuis 1885, décide de regrouper en un vignoble autonome quelques parcelles qu'il baptise alors Pavie Decesse. A l'issue de la première guerre mondiale, Ferdinand Bouffard se voit contraint de vendre le vignoble à un certain Monsieur Marzelle sous l'administration duquel le château se voit décerner, lors du classement de 1954, le titre de Grand Cru Classé. En 1970, à la mort de Monsieur Marzelle, la famille Valette, déjà propriétaire du Château Pavie, se voit confier la gestion du vignoble du Château Pavie-Decesse, qu'il acquiert en 1990. Et c'est en 1997 que Gérard Perse prend possession du Château Pavie-Decesse.
L'ensemble de ces paramètres donne naissance à un vin riche et ample, charnu et complexe, doté d'une belle structure tannique et d'une excellente aptitude au vieillissement, très typique de la production du plateau. Si Pavie et Pavie Decesse - dans sa nouvelle configuration - constituent un vignoble d'un seul tenant, ils n'en demeurent pas moins des entités viticoles spécifiques, avec chacun un terroir aux caractéristiques bien définies. Pour sa part, Pavie Decesse tire son originalité de ce qu'il est intégralement situé sur le plateau calcaire de Saint-Emilion. Sur ces sols, qui contiennent aussi de l'argile, le merlot trouve une très belle expression. Le calcaire à astéries apporte beaucoup d'éléments de fraîcheur, avec des valeurs florales et minérales tandis que l'argile lui confère une belle tenue. Le vignoble, bien aéré et ventilé, est donc essentiellement planté de merlot - à 90% - le complément étant assuré par le cabernet franc. L'ensemble de ces paramètres donne naissance à un vin riche et ample, charnu et complexe, doté d'une belle structure tannique et d'une excellente aptitude au vieillissement, très typique de la production du plateau.