Duhart-Milon - Pauillac 2001
Le vignoble du Château Duhart-Milon s’étend quasiment d’un bloc du côté ouest du Château Lafite Rothschild, sur le coteau de Milon qui prolonge le plateau des Carruades de Lafite. La propriété du Château Duhart-Milon comprend 76 ha de vignes. Les sols sont des graves fines mêlées à des sables éoliens sur un sous-sol de calcaire tertiaire. Les 76 ha de vignes se répartissent en cabernet sauvignon (67%) et merlot (33%). L’âge moyen du vignoble est de 30 ans. La gestion de la propriété est réalisée depuis 1962 par une équipe unique supervisant Château Lafite Rothschild et Château Duhart-Milon compte tenu de la contiguïté des deux propriétés. Charles Chevallier, Directeur Technique des Châteaux Bordelais, est assisté de Christophe Congé, Oenologue et Vinificateur, et Régis Porfilet, Responsable des vignobles.
Les techniques utilisées sont tout à fait identiques entre les deux Châteaux et restent traditionnelles, elles intègrent une stricte maîtrise des rendements, une récolte à la main et de nombreux travaux réalisés manuellement tout au long de l’année. Chaque parcelle est isolée dans un premier temps pour apprécier sa capacité à entrer ou non dans le grand vin après la fin des fermentations. Plusieurs dégustations de chaque cuve sont ensuite réalisées en décembre pour une stricte sélection du grand vin. Les chais sont situés au cœur du village de Pauillac. Chaque millésime vieillit en fûts de chêne. Les barriques proviennent en totalité de la Tonnellerie des Domaines. La durée de l’élevage en barriques varie suivant les millésimes de 10 à 18 mois durant lesquels les vins sont périodiquement soutirés et clarifiés au blanc d’œuf. La production annuelle moyenne du domaine (Château Duhart-Milon et Moulin de Duhart) est d’environ 30 000 caisses.
Le grand vin de Château Duhart-Milon est souvent décrit comme un modèle de l’appellation Pauillac. L’appréciation du courtier Guillaume Lawton, dès 1815, l’illustre bien « … il se présente avec beaucoup de fermeté, bonne couleur et sève assez prononcée », (la « sève » des premiers crus du Médoc est définie joliment comme « quelque chose de l’odeur que répand en brûlant la meilleure cire à cacheter »).