Jean-Marc QUARIN
byJean-Marc Quarinthe4/10/2017
Boum ! Voici le Mouton Rothschild le plus extraordinaire que je goûte. Il dépasse le 1982, le 1986 et tous les autres millésimes que je connais en bouteilles.Dés octobre dernier, je savais que Saint-Estèphe, le voisin, avait parfaitement mûri son raisin en 2016. Je n'imaginais pas qu'à une encablure de là Mouton Rothschild tire un tel profit de l'année. Je craignais que son terroir chaud et précoce souffre de la sècheresse. C'était sans compter que sous cette couche épaisse de graves sans argile, s'étend du calcaire. Lentement, telle une éponge gorgée d'eau, il restitue de l'eau à la vigne assoiffée. Ce terroir vient de trouver son millésime. Il est parti pour devenir aussi mythique que le millésime 1945. Je me permets de souligner l'application de l'équipe en place et son engagement pour la qualité. Bravo et merci Monsieur Philippe Dhalluin.Couleur sombre, noire, belle, pourpre. Nez intense, fin, fruité, subtil, profond, pur, que je n'ai jamais vu aussi floral. Entrée en bouche majestueuse et le vin ample et de suite plein, se développe puissant, riche et complexe en milieu de bouche. Il s'y arrête quelques instants puis se trame finement, pousse sur les joues et s'achève extrêmement long, sèveux, toujours très noble dans sa texture et son goût merveilleux de cabernet sauvignon. Extra-ordinaire. Bravo ! 2030 – 2100.